Nouvelle chronique, sur un autre titre de la collection Ludomire de l’éditeur franco-suisse PVH éditions. Ce titre est écrit par Adrien Bürki qui outre son métier de documentaliste scientifique, écrit et est co-dirigeant de la revue littéraire suisse romande Archipel.
Avec La couronne boréale, il fait ses premières incursions en terres de littérature de l’imaginaire. Produit du confinement, ce roman a tout d’abord été publié sous la forme d’un feuilleton sur le blog de l’auteur.
J’en profite également pour glisser ici le lien de la toute récente (15 mars 2023) interview de SyFantasy et du fondateur de la maison, intitulée : Édition libre, livres augmentés, fantasy helvétique : rencontre avec Lionel Jeannerat, de PVH éditions.
Je remercie les éditions PVH pour l’envoi de ce service presse et leur confiance.

La couronne boréale
Auteur : Adrien Bürki
Paru aux éditions PVH dans la collection Ludomire en octobre 2022
Pages : 256
4ème de couverture
Tessa et son vieil amant Maarten, deux archéologues sur le retour, embauchent un étudiant brillant mais désabusé et une cambrioleuse de génie afin de retrouver la dernière relique d’une civilisation disparue. Les aventures de ces quatre bras cassés vont les mener de Lausève à Montréal en passant par Cologne, tandis qu’une mystérieuse société secrète souhaitant s’octroyer le légendaire artefact et son pouvoir tente de leur mettre des bâtons dans les roues. Ah, et il y a un chat aussi…
La couronne boréale est un objet, ou un mythe, relique de la civilisation disparue de Nakasun, personne ne le sait, mais qui semble être porteur d’un grand pouvoir. Il attire donc la convoitise de groupes qui feront tout pour mettre leurs mains sur le précieux objet… Dans ce but, Tessa, universitaire et son amant Marteen forment une équipe composée d’une ancienne étudiante et d’un cambrioleur (fine équipe me direz-vous). Après s’être retrouvés en haut d’une tour, elle-même située en haut d’une colinne, et ceci à une heure bien indue, c’est un voyage hors-normes qui démarre, qui va mener les protagonistes à bien des endroits, bien plus loin qu’ils ne l’auraient imaginé. Et bien évidemment, tout ne se déroulera pas si simplement : Un autre groupe est également à la recherche du mystérieux artéfact.
L’éditeur décrit le texte comme « un hommage drôle et décalé aux classiques du cinéma d’aventure », et bien que je ne sois pas spécialement cinéphile, je comprends, et agrée, où il veut en venir. La quête de ces héros turbulents sera semée d’embûches et de trahison, menant tant les personnages que le lectorat à douter des alliances se créant et se défaisant. Fait d’ailleurs que l’auteur admet être volontaire, bien que ce soit par moments tordu. Et il est vrai qu’en tant que lectrice, j’apprécie également être déstabilisée par un déroulement parfois moins linéaire.
Ce texte est porté par la plume épurée de son auteur, qui par son style et sa maîtrise de la langue française apporte beaucoup de corps à son texte, et permet également un peu de légèreté dans les moments graves.
Tout commencerait dans un immeuble de la rue des Lauriers, au numéro 19 si l’on veut, mais peut-être au 7, ou au 44b, allez savoir. C’est celui devant lequel ce chat miaule à chaque aube, le roux aux yeux pers, celui qui avait collé une portée de douze à la persane aux yeux orange du troisième—ils avaient uni plus que leurs couleurs d’yeux—, et il s’en passe de jolies, dans cette bicoque, probablement, entre le vieil alcoolo qui se fait appeler le Consul, Monsieur Martin qui cause tout seul dans les corridors, les Peltzer qui élèvent tant bien que mal un nombre indéterminé de rejetons incontrôlables, l’un peu camée môme du huitième (c’est un grand immeuble), et tous les autres, et même cette femme qui monte l’escalier en consultant son smartphone, comptant les locataires, les likes ou ses pas. Selon les oreilles bien avisées et battant pavillon fouineur, ça ne fait pas que regarder les informations télévisées : ça cause passablement, ça rit sporadiquement, ça gueule fort, ça soupire à pleins poumons, ça lève bruyamment les yeux au ciel, ça pleure plus souvent qu’à son tour, ça complote-chuchote (mais jamais assez doucement pour les oreilles épieuses, jamais), ça chante sous la douche et la tuyauterie diffuse, ça se tait en ruminant, ça baise allégrement (toujours trop fort pour les oreilles é-pieuses, toujours), bref c’est une maison comme vous et moi.
Je conclurai en disant que c’est un texte que j’ai apprécié, une jolie première incursion dans le monde de l’imaginaire. Un McGuffin haletant par moments.
Adrien, cher compatriote, je lirai volontiers d’autres de tes textes d’imaginaire.
Et vous, qu’en avez-vous pensé ? Êtes-vous tenté ?
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- Peut-être vous ?
Très intriguant ce livre, je crois que je vais me laisser tenter un de ces jours !
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Oh, chouette si j’ai pu t’intriguer ! Bonne future lecture !
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