Le fini des mers est un texte étrange. Etrange au point de ne pas vraiment savoir s’il je l’ai apprécié, car une fois ma lecture terminée, j’ai tout de même un goût d’inachevé.

Le fini des mers
Auteur : Gardner Dozois (Traduction par Pierre-Paul Durastanti)
Paru aux Éditions Le Bélial dans la collection Une Heure Lumière en juin 2018. VO parue en 1973
Pages : 112
4ème de couverture
Un jour, ils débarquèrent, comme tout le monde l’avait prévu. Tombés d’un ciel bleu candide par une froide et belle journée de novembre, ils étaient quatre, quatre vaisseaux extraterrestres à la dérive tels les premiers flocons de la neige qui menaçait depuis déjà une semaine. Le jour se levant sur le continent américain, c’est là qu’ils atterrirent : un dans la vallée du Delaware vingt-cinq kilomètres au nord de Philadelphie, un dans l’Ohio, un dans une région désolée du Colorado, et un (pour un motif inconnu) dans un champ de cannes des abords de Caracas, au Venezuela…
Publié en 1973, Le fini des mers offre une trame narrative double. D’une part, nous avons l’arrivée d’extraterrestres, muets, mystérieux, et de l’autre, nous avons le récit de vie de Tommy. Ce dernier est un jeune garçon « mal en point ». Seul dans sa tête, avec les Autres que seul lui peut voir. Seul à la maison, déchiré par une entité parentale se déchirant : une mère absente malgré la persistance physique de son corps, un père violent envers les membres du foyer. Seul à l’école également, car au fil du récit les autres enfants finissent par l’éviter mais aussi isolé et brimé par son enseignante que Tommy décrira comme une présence « glaciale et maléfique ». Bref, c’est clairement noir dans la vie de Tommy, esseulé et sans soutien.
En parallèle, la Terre semble être envahie par des extraterrestres, mais il est impossible d’entrer en communication avec eux et de comprendre leurs desseins. Les IA du gouvernement arrivent à glaner des informations, mais les garderont secrète pour le « bien » des humains. Jusqu’au jour où… (et là il faudra lire car ce serait divulgâcher).
J’ai eu du mal à me plonger dans l’histoire, faute à une intrigue légère que j’ai trouvée reléguée en arrière-plan. La noirceur du récit a également été un frein à ma lecture. Pourtant j’aime les lectures qui font déprimer, mais ici il n’il il n’y avait pas l’once d’un espoir positif, d’une résilience.
Je souhaite tout de même relever le travail de traduction de Pierre-Paul Durastanti. C’est un traducteur dont j’adore le travail (et pouvoir échanger, simplement, avec lui sur Twitter ou sur le forum du Bélial doit faire que je l’apprécie encore plus). J’ai trouvé que dans Le fini des mers, il s’illustrait avec énormément de grâce, sa traduction étant somptueuse et porteuse.
En résumé : Une novella assez weird, et sombre sur l’arrivée des extraterrestres aux desseins inconnus.
Un jour, ils débarquèrent, comme tout le monde l’avaient prévu. Tombés d’un ciel bleu candide par une froide et belle journée de novembre, ils étaient quatre, quatre vaisseaux extraterrestres à la dérive tels les premiers flocons de la neige qui menaçait depuis déjà une semaine.
Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
Défi 2022
Cette lecture ne s’inscrit pas dans mon défi 2022, ayant déjà validé toutes les catégories auxquelles elle peut appartenir. Voici la catégorie identifiée.
- Catégorie 13 : Un livre dont un des protagonistes principaux est un enfant ou un adolescent
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J’ai beaucoup aimé ^^. Le fait de pouvoir imaginer, interpréter… Et oui, la trad est au poil !
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Beaucoup aimé aussi, dans mon top 5 des meilleurs UHL même ^^
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Clairement pas ma came… j’en ai d’ailleurs aucun souvenir !
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😬
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