Hello ! Première chronique Kube de l’année 2022. C’est ma réception du mois de janvier. Ce mois-ci, c’est l’Équipe de la Boussole qui me recommande cette lecture. Je lui avais soumis la requête suivante : « J’ai envie de lire un livre de SF, si possible assez récent et dans lequel une enquête se déroule.« .
J’ai un un peu peur lorsqu’à travers le papier j’ai lu « Netflix », me demandant sur quoi j’allais tomber… Puis, la mention d’Altered Carbon m’a rassurée. Bien que ce soit une série que je n’ai pas encore vue, elle était dans ma liste et me semblait intéressante.
Mon avis avec ce bouquin est… ambivalent. Je suis passée par des moments de lectures agréables, comme ils ont pu être fastidieux. Au terme de ma lecture, je suis partagée sur ce roman qui contient de bons éléments, mais qui dans l’ensemble sont mal exécutés. Essayons de démêler tout ça.
Mini disclaimer : Je ne suis affiliée d’aucune façon à Kube. Je paie pour le service et les livres reçus par ce biais pleinement de ma poche.

Altered Carbon, tome 1 : Carbone Modifié
Auteur : Richard Morgan (Traduction par Ange)
Paru aux Éditions Bragelonne 2003 (VO parue en 2002).
Pages : 572
4ème de couverture
Dans un avenir pas si lointain, la mort n’est plus définitive : vous pouvez sauvegarder votre conscience et vos souvenirs et les réimplanter dans un nouveau corps. De fait, pour Takeshi Kovacs, mourir n’est plus qu’un accident de parcours : il a déjà été tué plusieurs fois. C’étaient les risques du métier dans les Corps diplomatiques, les troupes d’élite du Protectorat des Nations unies expédiées à travers la galaxie. Mais cette fois, on le ramène sur Terre pour mener l’enquête : un riche magnat veut élucider sa propre mort. La police a conclu au suicide. Or, pourquoi se suicider quand on sauvegarde son esprit tous les jours, certain de revenir parmi les vivants ?
Le roman conte la mission de Takeshi Kovacs, un corps diplomatique (troupe d’élite du Protectorat) sorti du placard dans lequel il purgeait, mandaté pour résoudre la mort d’un riche homme d’affaires. En effet, ce dernier, Laurens Bancroft ne comprends pas comment il aurait pu vouloir se donner la mort ; conclusion de l’enquête initiale de la police terrienne.
Un peu de contexte tout d’abord. L’auteur construit un monde cyberpunk très convaincant et extrême dans lequel, tant que vous avez votre pile cortique pouvant être sauvegardée (un équivalent de notre âme) et les moyens de vous payer un corps (enveloppe charnelle), vous êtes concrètement immortels. La société présentée est viciée, les mœurs humaines poussées dans des extrêmes : aucun fantasme ni drogue n’est hors de portée.
Donc, Kovacs est mandaté pour résoudre ce « suicide ». Et c’est à partir de là qu’il se retrouve emmêlé dans des histoires pour lesquels il n’a pas d’intérêt et subit les tentatives de chantages de plusieurs parties ayant tout à perdre ou gagner des résultats de cette enquête.
Les gens riches agissent ainsi. Quand on a le pouvoir, pourquoi ne pas l’utiliser ? Les hommes et les femmes ne sont que des marchandises, comme le reste. Rangez-les, transportez-les, décantez-les. Signez-là, s’il vous plaît. Enfilez la nouvelle chair comme des gants empruntés Et brûlez vos doigts une fois encore.
Passons à ce que j’ai pensé de cette histoire. C’était long, et fastidieux. Le roman aurait bien pour faire 200 pages de moins, et se concentrer sur l’essentiel plutôt que de partir dans des pistes inutiles. Je veux bien qu’une enquête prenne du temps, mais là c’était vraiment étiré et m’a rapidement fait perdre mon intérêt.
Un autre aspect qui lui m’a forcément déplu, c’est l’abondance de sexe. Du sexe pour du sexe, sans que ça n’impacte le fil conducteur du récit, cela ne m’intéresse pas. Et encore moins quand c’est un regard lubrique comme celui que l’auteur pose ici. Cela me faisait sortir de l’histoire et m’ennuyer. Aussi, j’ai eu du mal à comprendre pourquoi Kovacs se targuait de ne pas se mêler des histoires des humains, alors qu’au final il ne faisait que ça. Cherche ta cohérence.
Malgré tous ces aspects plutôt négatifs, j’ai tout de même un sentiment assez positif de ma lecture. Le rythme de l’histoire était globalement bon et la finalité intéressante. Je regrette juste sincèrement que ça ait pris autant de temps pour en y arriver. Comme l’a fait remarquer Lianne sur Twitter, ça se lit comme de l’urban fantasy en version SF.
De plus, les questionnements que soulèvent la construction du monde sont intéressants et pertinents. Notamment dans ce questionnement intemporel de l’intrication du corps et de l’esprit.
Bien que ce titre soit le premier d’un cycle de trois tomes, je ne compte pas en lire sa suite. De même, il se lit très bien en one-shot.
En résumé : Des bonnes idées, une intrigue globalement intéressante, mais mal gérée à mon sens. Le roman tire en longueur et la présence du sexe plombe l’ensemble du récit.
Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
Défi 2022
Cette lecture s’inscrit dans mon défi 2022 pour la catégorie 18 : Un livre avec une enquête. Il peut également être attribué aux catégories suivantes :
- Catégorie 07 : Un livre adapté en film/série
- Catégorie 28 : un livre primé (Philip K. Dick Award 2003)
- Catégorie 31 : Le premier tome d’une série
J’ai souvenir d’un truc sympa, pas forcément ultra original dans les thématiques, mais plutôt bien fichu.
J’aimeAimé par 1 personne
Disons que ça se lit tout de même bien ^^
J’aimeJ’aime
Je n’avais pas trouvé ça dingue. Le thriller me réussit mieux au format cinéma. Il y avait toutes sortes de questionnements intéressants à se poser par rapport au background de ce livre et au final l’auteur préfère enchainer les scènes d’actions (et de sexes apparemment ? je ne m’en souvenais pas du tout xd) que d’essayer d’y répondre. Pas pour moi. La série m’attirait davantage du coup mais elle a reçu des critiques (dont je ne me rappelle plus) qui m’ont décidée à laisser tomber. Je ne l’ai donc pas vue.
J’aimeJ’aime