Le premier sentiment qui m’est venu en achevant ma lecture d’After®, c’est que c’était impressionnant pour un premier roman, et que je comprenais totalement pourquoi il avait été sacré prix des Utopiales 2021. Avec ce roman, Auriane Velten fait une entrée prometteuse sur la scène de l’imaginaire francophone.

Je remercie Folio SF qui a accédé à ma demande de service presse et m’a permis de découvrir ce roman.

4ème de couverture

La Terre d’après. À l’abri d’un baobab, une société utopique, soudée par des règles strictes et bienveillantes, semble profiter d’une vie paradisiaque, totalement apaisée et égalitaire. Pourtant, l’un des membres de cette communauté ne peut s’empêcher de se poser mille et une questions sur tout, y compris sur l’avant. Une particularité qui fait de Cami la personne idéale pour remplir une mission d’exploration sous surveillance. C’est donc avec Paule que Cami part pour les terres renoncées, une zone inhabitée et hostile, en quête d’une mémoire oubliée. Rapidement, leurs découvertes dépassent l’entendement et les déroutent au delà de ce qui peut être imaginé. Ce voyage risque bien de bouleverser leur vie… et l’humanité.

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Le roman se déroule plusieurs millénaires après notre ère. Rapidement, le lecteur comprend rapidement que les cataclysmes ayant ravagé la Terre n’ont laissé que de maigres traces du monde que nous connaissons. Cependant, l’humanité, elle, subsiste et fait preuve de résilience. Nous découvrons alors ces personnes d’après, vivant dans une société utopique et régie par le Dogme. Le Dogme, c’est un ensemble de principes auxquelles les membres de cette société se vouent afin de ne pas commettre les erreurs de leurs ancêtres disparus. Car si on ne se souvient pas de l’avant, on sait que le changement fatidique a eu lieu à cause de l’humain. Ici, tous les êtres sont égaux, l’orgueil est banni, la prétention est la punition. Même si tous sont égaux, trois personnes, le Conseil, ont la charge de faire respecter le Dogme : Claude, Alex et Dominique.

Dans cette communauté, il y a aussi Cami, peut-être un·e hérétique si l’on se réfère aux dits du Dogme. Cami fait preuve de curiosité, et la curiosité est une forme d’orgueil. Mais cela tombe bien, car Cami va se voir confier la mission d’aller explorer les terres renoncées, bien loin du village, et surtout, à la recherche des vestiges du passé. Sa mission : trouver pourquoi ils ont été créés et dans quel but. Notre protagoniste sera accompagné de Paule, disciple du Conseil, dont le but sera de modérer Cami dans sa curiosité aux tendances hérétiques, rappelons-le.

Démarre alors un voyage, des découvertes, des révélations.

Avec ce premier roman, Auriane Velten met en place une jolie histoire d’humanité, et surtout elle m’impressionne. Elle m’impressionne par le degré d’abstraction dont elle a dû faire preuve pour reconstruire et trouver du sens aux éléments de notre quotidien vus par des personnes qui n’en ont aucune idée. Elle m’a impressionnée par son utilisation du langage inclusif qui sert, à mon sens, un double usage : celui de laisser des surprises au lectorat, et celui de mettre ses personnages en retrait, se concentrant plutôt sur le message qu’elle souhait véhiculer.

Il est évident que le roman a ses failles, une histoire un peu trop linéaire, une résolution un peu trop simple et aisée à deviner, mais pour un premier roman, je trouve qu’elle maîtrise. J’apprécie aussi qu’elle laisse au lectorat une part des clés nécessaires à la résolution de l’intrigue. L’autrice attise ma curiosité et me donne envie de lire son prochain roman, si/quand il sortira.

En résumé : Auriane Velten nous livre un très bon premier roman. Un joli récit post-apocalyptique présentant un message bourré d’humanité. Son usage de la langue française rend aussi l’expérience fort intéressante.

– Au fait que toutes ces choses faisaient partie de la définition de l’être humain. Je crois que l’humanité est morte, Cami. Cette espèce n’existe plus. 

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Et vous, qu’en avez-vous pensé ?