Hello ! Comme chaque mois, on se retrouve pour une chronique Kube, celle de ma réception de février 2022. J’admets que j’ai été plutôt surprise (en bien !) par ma lecture, car je ne partais pas convaincue. Ce mois-ci, c’est Clémence qui me recommande cette lecture. Je lui avais soumis la requête suivante : « un livre de SF, pas trop long (300-400 pages max), qui mette en scène un protagoniste porteur d’un handicap (physique/mental, de naissance, après un accident ou une maladie)« . Dans l’idée, je pensais remplir la catégorie du challenge correspondant à cette requête, mais je ne suis pas convaincue que ce soit là que ce roman ait le mieux sa place.

J’ai au final très rapidement lu ce roman, d’une traite en une soirée.

Mini disclaimer : Je ne suis affiliée d’aucune façon à Kube. Je paie pour le service et les livres reçus par ce biais pleinement de ma poche.

4ème de couverture

Dans le royaume de Cendrelune, les dieux épient les pensées des hommes, et leur Exécuteur, l’Ombre, veille à condamner tous ceux qui nourriraient des envies de rébellion.
Or, il semble que certaines failles existent. À l’âge de 17 ans, Céphise ne vit en effet que pour se venger. Depuis qu’on l’a amputée d’une partie d’elle-même et privée de sa famille, elle ne rêve plus que d’une chose : s’affranchir de la tyrannie du tout-puissant Orion, Dieu parmi les dieux. Et contre toute attente, il se pourrait qu’elle ne soit pas seule…

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Je dois admettre que je partais peu convaincue… entre la romance fantastique mise en avant par l’éditeur et le roman Young Adult (qui n’est pas un mauvais public cible, juste pas forcément le mien) … D’ailleurs, j’ai été dubitative pendant bien 60-70 pages, trouvant le récit trop simpliste et prévisible. Cependant, au terme de ma lecture, je me retrouve à avoir bien envie de lire la suite, l’autrice nous laissant sur un cliffhanger intriguant.

Le récit se déroule dans le royaume de Cendrelune où le Pantheon des Dieux (inspirés de la mythologie grecque) règne dans la terreur et le sang. Tout comportement ou pensée allant à l’encontre de ce culte est puni, de mort ou de rapiéçage (qui consiste aux remplacements de membres par des prothèse et à un mis à ban de la société). Vous me direz « Comment une pensée non-exprimée peut être punie ? » : l’Empereur-dieu Orion a le pouvoir de lire dans les pensées de ses sujets.

Nous suivons Céphise, une jeune femme en devenir à qui la normalité de sa vie a été prise alors qu’elle était encore enfant. Elle ne cherche qu’à se venger de l’Empire qui lui a volé sa famille, et arbore des instincts révolutionnaires qu’elle fait taire malgré elle. Cependant, un jour, l’ombre d’une révolte soulève la Cité d’Acier, menaçant de faire s’écrouler le culte du Dieu Orion. Les cultes des Dieux Anciens ressurgit, mettant à mal la poigne de l’Empire. Céphise se retrouve embarquée dans une destinée qui lui permettra peut-être d’assouvir son désir vengeur. Ce sera sur ces épaules que repose le sort de ce Panthéon.

Je n’aimais plus la musique, mais je jouais. Je n’avais plus aucune considération pour les dieux, mais je les honorais en accomplissant leurs rituels avec assiduité. Je détestais ce monde et son système gangrené jusqu’à la moelle, mais je continuais d’en être l’un des rouages, faisant bonne figure envers et contre tout.

J’attendais simplement mon heure…

De courts chapitres se succèdent, narrés par différents personnages qui auront tous un intérêt à voir Orion s’écrouler. A l’étonnement de la protagoniste principale, les aspirations de soulèvement pourraient même se nicher au sein de la cour du Dieu, auprès de son cercle les plus fidèles, remettant alors en cause les volontés de la jeune femme. Dans les autres personnages, nous trouvons Verlaine, un jeune homme qui subit un sort sordide, mis à l’écart par sa fratrie. Halfdan, le meilleur ami de Céphise joue également un rôle marqué dans la révolution qui se joue.

L’univers et les personnages restent tout de même assez simples et lisses, manquant de caractère propre et de construction. J’ai le sentiment que le lecteur est essentiellement amené à chaque point de l’intrigue sans réellement nourrir les éléments les reliant.

L’aspect romantique est peu marqué dans ce premier tome, et c’est plutôt une bonne chose. Cependant, avec la tournure que prenne les évènements, je crains l’émergence d’un triangle amoureux, trope qui est à mon sens très souvent bancal.

L’écriture de l’autrice est fluide et son roman se lit très vite. Sans l’avoir trouvé exceptionnel ou inoubliable, le récit est bon et rythmé, ce qui fait que j’ai pu m’avaler les 350 pages en une soirée. Je pense que je lirais la suite par curiosité.

Ce n’était peut-être qu’une infime étincelle, mais la mèche était allumée et je distinguais la flamme de l’indignation brûlant dans chacun des regards.

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Et vous, qu’en avez-vous pensé ? Êtes-vous tenté ?