Projet Dernière Chance – Andy Weir

Hello ! Je fais mon retour après un mois de novembre et décembre bien chargés, prenant le dessus sur mes lecture. Et quoi de mieux pour faire son retour que de partager une lecture qui m’a profondément touchée et émue.

Ca fait un moment que Projet Dernière Chance me faisait envie, déjà bien avant que je sache qu’il allait être traduit en français, et une part de moi regrette presque de ne pas l’avoir lu plus tôt, dès qu’il a attiré mon attention. Bon, maintenant, je vais faire de mon mieux pour vous transmettre tout ce que ce roman m’a fait ressentir.

Je préviens toutefois que cette chronique est susceptible de contenir quelques éléments qui peuvent légèrement spoiler l’intrigue. Il est compliqué de parler de ce récit sans ces éléments.

Projet Dernière Chance

Auteur : Andy Weir (Traduction de Nenad Savic)

Paru aux Editions Bragelonne SF en octobre 2021 (VO parue en mai 2021)

Pages : 480

4ème de couverture

Ryland Grace est le seul survivant d’une expédition spatiale de la dernière chance. S’il échoue, c’est le sort de l’humanité et la Terre tout entière qui sera en péril.

Mais pour l’instant, il ignore tout de cela. Il ne se souvient même pas de son propre nom, et encore moins des objectifs de sa mission. Il sait seulement qu’il est resté en sommeil très, très longtemps. Et il vient de se réveiller pour découvrir qu’il se trouve à des millions de kilomètres de chez lui, avec deux cadavres pour toute compagnie.

Ryland se rend compte peu à peu qu’il doit faire face à une tâche impossible. Filant à travers l’espace, il lui faut trouver la clé d’un mystère scientifique insondable… et combattre un fléau qui laisse présager l’extinction de notre espèce.

Alors que chaque minute compte et que des années-lumière le séparent de l’être humain le plus proche, il est seul pour relever cet incroyable défi…

Mais l’est-il vraiment ?


Projet Dernière Chance fait définitivement partie de ces bouquins qui sont un peu délicats à chroniquer. Son histoire est vaste tout en se déroulant dans un espace plutôt restreint (quoique… c’est pas tout à fait vrai). Dans ce récit, aucun élément n’est simple. Mais on va commencer par la première note prise dans mon carnet de lecture : Début déconcertant.

Après les 5 premières pages quelques peu déconcertantes, une vraie rencontre avec le protagoniste principal, Ryland Grace, se fait. Ce dernier est prof de SVT pour des écoliers, chemin pris suite à l’échec de sa thèse doctorale en microbiologie, échec qui aura une importance majeure dans la suite du récit. Ryland mène une vie simple et routinière, jusqu’au jour où la menace planétaire survient. Des astrophages (littéralement mangeurs d’étoiles) mangent la chaleur émise soleil, entraînant la planète terre vers sa fin propre fin. En effet, et le constat n’est pas nouveau, mais la planète Terre a besoin d’un écosystème climatique très précis pour subsister.

Ryland est recruté, de force, pour organiser la mission suicide qui permettra de peut-être sauver la Terre. Bien évidemment, tout ne se passe pas comme prévu et il se retrouve, seul survivant, amnésique et en charge d’identifier et de trouver la solution à la fin imminente de sa planète natale. Rappelons que Ryland est instituteur, mais en aucun cas astronaute. Les souvenirs reviennent petit à petit, et il, peu à peu, se met à comprendre quelle est la suite d’évènements qui l’a amené à se retrouver dans une telle situation.

J’apprécie le choix de l’auteur de mettre en avant un personnage très commun, un instit. On a souvent dans ce genre de romans des protagonistes qui manquent de simplicité. Ou est-ce que c’est parce que je suis une fille de prof et que la phrase : « Si on m’avait donné un pièce chaque fois que j’ai eu envie de gifler un père ou une mère d’élève qui n’avait pas expliqué un truc de base à son gamin – eh bien ! – j’aurais assez de pièces pour remplir une chaussette et taper les parents avec. » m’a séduite, je ne sais pas.

Ce récit alterne entre flashback et huis-clos angoissant, offrant un rythme très appréciable à la narration. J’ai beaucoup aimé les quelques éléments plus Hard SF (bien qu’on soit loin d’un vrai bouquin de Hard SF) et surtout la multitude de références de pop culture. Je suis d’ailleurs très contente d’avoir découvert la théorie de la panspermie grâce à ce roman.

Finalement, et c’est là que la partie spoilante de ma chronique se tient, comment ne pas évoquer Rocky. C’est son lien avec Ryland qui fait toute l’histoire. Entre la réponse à la question « est-ce que des extraterrestres existent » et l’ingéniosité de trouver des moyens de communiquer avec cette espèce non-humaine, l’auteur construit une relation extrêmement touchante. Celle-ci est faite d’un objectif commun : sauver leurs planètes, mais aussi de sciences et d’apprentissages sur l’autre, de collaboration ou encore d’altruisme. Et je l’admets, j’ai versé ma petite larme quand ils ont dû se séparer.

En résumé : Avec des éléments de Hard SF et de Climate Fiction, l’auteur nous offre un récit extrêmement touchant qui nous pousse à la réflexion quant à notre statut d’être humain. Une des mes meilleures lectures de l’année !


Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

Un peu de musique ?

J’écoute souvent un peu de musique lorsque je lis, notamment pour me couper du monde extérieur et me plonger un peu plus dans le récit. Et pour cette lecture, j’ai trouvé cette superbe playlist dédiée :

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