Bonjour à tous ! On se retrouve pour la première chronique de ce blog, how exciting !
Aujourd’hui, je vous parle du Livre de Koli, nouveau bébé de M.R. Carey et premier tome de la trilogie Rempart. Je l’ai lu en VO, mais comme la traduction est déjà parue, je vous présente cette dernière (puis cette couverture, sublime).
En bref : J’ai apprécié ce roman. Bien que lent au démarrage, on est rapidement pris dans la quête initiatique de Koli, notre protagoniste. Le seul bémol, je dirais, est que l’on sent que c’est un tome introductif au reste de la saga. Cela ne m’a pas dérangée, mais je sais que d’autres lecteurs pourraient être rebutés.

4ème de couverture
Je m’appelle Koli et j’ai une histoire à vous raconter.
La vie est rude à Mythen-Croyd, deux centaines d’âmes, au nord d’un pays qui s’appelle l’Engleterre. Et au-delà des murs du village règne une nature sauvage, ce qui n’est pas une façon de parler : tout ce qui vit est dangereux ; ce qu’on veut manger se défend et ce qui veut vous manger est innombrable.
Pour Koli, quinze ans, l’avenir est tracé à la scierie familiale, sauf à devenir un Rempart, un des privilégiés du village, ceux qu’ont reconnus et choisis les « techs » anciens qui permettent d’assurer la protection de la communauté. Pas facile de réussir l’épreuve : une seule famille accapare les techs et les garde jalousement.
Mais Koli ne renonce pas. Il se fera Rempart à Mythen-Croyd.
Il a tout faux.
Avec Le Livre de Koli, l’auteur nous emmène dans un futur très lointain dans lequel la nature a totalement repris ses droits et devient une menace. Les humains sont réduits à vivre dans des petites bourgades aux accents médiévaux, où chacun est tenu de participer à la vie communautaire, sauf une élite : les Remparts. Ces derniers sont en charge de défendre le village contre les menaces extérieures. Alors, évidemment, le rêve de tout adolescent est de devenir Rempart, et d’accéder à ce statut prestigieux. Pour devenir Rempart, il faut que durant la cérémonie, l’outil technologique convoité, vestige du temps ancien, se réveille au toucher de son prétendant. Koli nous conte son histoire et sa quête pour lui devenir un Rempart et l’on comprendra rapidement que le destin aura voulu autre chose pour le jeune homme.
J’ai mis du temps à comprendre pourquoi ce roman était classifié en Science Fiction (et Post-Apocalyptique). En effet, dès le début, et ce durant les 2 premiers tiers de l’histoire, le récit répondait à beaucoup de codes d’heroic fantasy : un héros esseulé, une quête initiatique, un grand destin inattendu, une amie dont tout le monde est méfiante. Ce n’est que vers la fin qu’on se rend compte des tenants plus post-apocalyptiques : une société en fort déclin pour des raisons peu connues, des êtres humains retranchés dans leur état le plus primaire.
Il y a deux aspects que j’ai tout particulièrement apprécié dans ce roman : le rapport à la technologie (obsolète donc), et le lien avec Monomo (peut-être un peu spoilant ceci dit).
Tout d’abord, le rapport à le technologie. Je ne vous apprend rien, elle est omniprésente autour de nous en 2021. J’en suis moi-même dépendante dans une moindre mesure, et elle représente aussi mon choix professionnel, bref, difficile de s’imaginer s’en passer. Ce que je trouve intéressant ici, c’est que cette technologie (pourtant de pointe, à en lire certaines descriptions du roman), a totalement disparu. Et les quelques vestiges restantes sont réellement réservées à une élite. De plus, la tech la plus prisée est celle de combat (ou du moins de défense), alors que celle que nous utilisons nous dans notre quotidien, à essentiellement pour but de nous divertir.
C’est justement ce qui m’amène au lien avec Monomo. Monomo est un système à but purement divertissant. Ce que j’ai apprécié dans le lien de Koli à la tablette (enfin, je visualisais une tablette moi), c’est cette abstraction quant au fait qu’elle n’est qu’une machine. Pour Koli, Monomo est tout aussi réelle qu’une personne de chair et d’os. Je trouve que cette relation a une saveur et une puissance toute particulière.
Après moulte péripéties (dont je vous laisse le secret de la lecture) mais qui nourrissent l’intrigue de ce monde déchu, le roman s’achève à l’aube d’une nouvelle épopée pleine d’espoir pour notre héros (et ses compagnons de route). Cette fin m’a tout particulièrement fait penser à l’autre roman que j’ai lu de cet auteur : Celle qui a tous les dons.
Le style d’écrire de l’auteur fonctionne à nouveau merveilleusement bien sur moi. M.R. Carey a un réel talent pour la construction de monde et pour le jeu de piste. Chaque fois, il nous donne suffisamment d’information pour faire perdurer notre intérêt et notre lecture, mais jamais assez pour que l’on devine ce qui se trame dans les denses forêts menaçantes.
J’espère trouver dans les deux prochains tomes sont des explications aux évènements qui ont mené à ce monde désenchanté, et de découvrir quelles seront les étapes de ce voyage hors de Mythen-Croyd !
Et vous, avez-vous lu ce roman ? Qu’en avez-vous pensé ?
J’en profite aussi pour vous partager les couvertures de tous les tomes de la trilogie chez les éditions de l’Atalante. Je les trouve magnifiques !

En effet les couv’ sont superbes ! Et ce que tu en dis est interssant.
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Ce que tu en dis me fait beaucoup penser à Niourk de Stefan Wul que j’avais adoré petite ! 🥰
Cette trilogie est clairement dans ma wishlist (ces couv 😍).
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Je ne connais pas du tout Niourk, mais je t’invite chaleureusement à tenter ta chance avec Koli !
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