Éversion fait partie de ces livres que je pressentais allait me plaire. Mais je n’étais pas prête au coup de fouet monumental et au coup de cœur qu’il serait. C’est un livre délicat à chroniquer, car il faut savoir ne pas trop en dire. Enfin, essayons-nous à l’exercice.

Je remercie les éditions Le Bélial pour l’envoi de ce service presse.

4ème de couverture

Qui est Silas Coade ? Où se trouve-t-il ? Et quand ?
Un médecin, sans doute, à bord de la goélette Demeter, à l’orée du XIX^e siècle, perdu dans les eaux norvégiennes en quête d’un Édifice dont il ignore tout ? Ou plutôt à la fin de ce même siècle, non loin du pôle Sud, sur la trace de ce même Édifice, prêt à rejouer un désastre annoncé ? À moins qu’il ne soit dans les entretoises d’un dirigeable, quelques dizaines d’années plus tard, en route pour le cœur de la Terre, sur la piste, toujours, de cette structure cyclopéenne mystérieuse ?
Silas Coade est médecin, et il se peut qu’il ne cesse de mourir à jamais, ici, là ou ailleurs… À moins d’envisager l’inenvisageable, et d’affronter l’impensable.

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Ce qui m’a attiré tout d’abord avec ce livre, c’est sa couverture : du bleu, une mer, un bateau, une planète. Je ne m’appelle peut-être pas la navigatrice de l’imaginaire pour rien… et puis, cette quatrième de couverture un peu nébuleuse, un médecin qui ne cesse de revenir à la vie… alors, j’ai demandé le SP. Et j’ai bien fait.

Silas Coade est un médecin. Ce dernier officie sur un bateau au cœur des eaux glacées du nord de la Norvège. Le vaisseau et son équipage, fourni par un riche investisseur, se met en quête de l’Édifice, un reliquat mystérieux et peut-être dangereux d’une époque passée, ou future, qui sait ?

Silas Coade est victime d’hallucinations quelque peu étranges. Tantôt il meurt. Et l’expédition recommence, dans une autre ère, dans un autre type de vaisseau ; un dirigeable, un vaisseau spatial, un bateau d’une autre facture… Les ressuscitations s’enchaînent et se ressemblent, toujours un peu, mais pas totalement non plus. Serions-nous entrain d’assister aux illusions causées par les psychotropes dont le médecin ne cache pas au lecteur son usage ? Et quel est le secret de l’Édifice, à l’aura mystérieuse ? Est-il un symbole de gloire ou de déchéance ?

Dans la soirée, alors que l’humeur à bord oscillait entre la joie d’avoir franchi le défilé et la crainte d’approcher de ces murs sidérants déformés par les mirages, le capitaine réunit ses compagnons habituels pour diner et boire du sherry.

Éversion est un roman singulier. Il est de ces romans qui nécessitent de savoir lâcher prise, de se laisser porter par les vagues. Il est singulier dans sa construction qui, d’une hallucination à la suivante révèle la vérité, enfin, ce que l’on croit être la vérité. Car en effet, le récit regorge de twists multiples qui remettent à chaque fois en question ce que nous croyons savoir. Le roman fait également part belle à la science, et plus particulièrement à une théorie qu’elle m’a fait découvrir : La Terre creuse. Cette théorie qui fait que la Terre serait creuse et habitée en son intérieur.

Encore une fois, Pierre-Paul Durastanti fait preuve de son talent de traducteur avec ce roman qui n’a pas dû être aisé, mais comme si souvent lui a plus « mais comme je suis un peu bête, ça m’éclate », dit-il lui-même !

Éversion est un roman fascinant et renversant. Il m’a emportée comme peu de livres l’ont fait, et je me suis retrouvée face à ce plot twist final qui m’a laissée coite et en admiration. Un coup de cœur que je vous recommande vraiment vraiment vraiment.

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Et vous, qu’en avez-vous pensé ? Êtes-vous tenté-e ?