Hello ! On se retrouve pour, déjà, la dernière chronique de l’année ! Ce bouquin n’était pas prévu, mais j’ai été séduite par le tweet et la chronique de Fourbis et Têtologie, donc, sur un coup de tête, j’ai décidé de me lancer.

Il est délicat de me prononcer totalement sur ce que j’ai ressenti à la lecture de cette novella, mais je crois que dans l’ensemble ça m’a vraiment plu, mais que le plaisir est moins flagrant et évident que dans d’autres lectures, plus niché dans les tréfonds de mon cœur et de mon esprit.

4ème de couverture

Macon, 1922.

En 1915, le film Naissance d’une nation a ensorcelé l’Amérique et gonflé les rangs du Ku Klux Klan, qui depuis s’abreuve aux pensées les plus sombres des Blancs. À travers le pays, le Klan sème la terreur et se déchaîne sur les anciens esclaves, déterminé à faire régner l’enfer sur Terre.

Mais les Ku Kluxes ne sont pas immortels. Sur leur chemin se dressent Maryse Boudreaux et ses compagnes de résistance : une tireuse d’élite à la langue bien pendue et une Harlem Hellfighter. Armées de fusils, de bombes et d’une épée imprégnée de magie ancestrale, elles chassent ceux qui les traquent et renvoient les démons du Klan tout droit en enfer ; alors qu’un complot effroyable se trame à Macon et que la guerre contre le mal est sur le point de s’embraser.

Phenderson Djèlí Clark nous offre un récit où il mêle habilement histoire, magie et horreur lovecraftienne.

Ring Shout a reçu les prix Locus 2021, Nebula 2020 et est finaliste du prix Hugo 2021.

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Ring shout est une novella qui se niche dans un bain d’histoire et de folkore noir sud-étasuninen, qui est tant le coeur du récit que la toile sur lequel il va s’écrire. Dans ce dernier, des klanistes (membres du Klu Klux Klan) sont transformées en créatures assoiffées de sang, mêlés à une foule déjà assez horrifique en tant que telle. Les protagonistes principaux sont 3 jeunes femmes se battant contre ces démons, et les plans vraisemblablement encore plus extrêmes de ceux qui tirent les ficelles de ces monstres.

C’est la description des personnages et leur évolution qui va peindre la toile du récit. On y retrouve de nombreuses femmes, fortes, voir même badass, qui se battent et défendent leurs pairs de la ségrégation, mais aussi des monstres les menaçant. J’apprécie que les personnages soient réalistes, cohérents et surtout non-stéréotypées (souvent, il y a du male-gaze qui passe par là, mais pas cette fois).

J’ai aussi beaucoup aimé le style de l’auteur qui est au final très scénographique pour simplement des mots couchés sur du papier, il est aisé de visualiser les combats, et même simplement les moments de détente enfumés dans un pub.

Le récit est cependant parfois difficile à comprendre en raison du Gullah, un parlé propre à cette époque. Mais une fois dedans, ce n’est pas un soucis.

Finalement, je tiens à mettre en avant l’excellent travail de la traductrice, et la très intéressante préface qu’elle co-écrit avec l’auteur. Peut-être est-ce futile, mais ça me fait aussi plaisir de lire un roman d’un auteur noir. J’ai l’impression qu’il y a en a trop peu dans le genre SFFF. Je me réjouis d’ailleurs de lire d’autres de ses écrits

La chronique est un peu courte, mais je pense que c’est plutôt un livre à découvrir, et donc, je ne veux pas en dire trop.

En résumé : Ring Shout est un excellent roman de fantasy horrifique. Un page-turner haletant, rapide et puissant qui se déroule dans un contexte ô combien horrifique lui-même, mais tout de même très intéressant.

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Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

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